Training du ravin : ça glisse au pays des merveilles
Pour ce deuxième "training", le RTT nous a préparé un parcours bien tracé avec de nombreux marshals et bénévoles, tous prompts à nous renseigner ou nous aider. Le circuit du Ravin est assez étendu et le tour développe 12 kilomètres environ, suffisamment pour évoluer sur différentes difficultés et jauger de notre capacité à rouler sur la craie… mouillée !
C'est vrai, j'avoue ! J'aurais aimé vous refaire le coup du "Cette saison, on ne roule que sur le sec !" ; comme j'aurais aimé!
Il a plu toute la semaine et ce matin, c'est un circuit bien humide que nous découvrons, même si la météo du jour semble clémente.
Les Azimutiens sont bien représentés avec Le Prezz, Olivier, Jeff, Pascal, Pierre et Clovis GIBAULT mais aussi François COMTE et Raphaël LORIDAN, qui nous rejoignent l'après-midi. Vincent a amené un ami de longue date, Fabrice DUPONT qui fait aujourd'hui ses premiers pas en enduro... sur un 400 XR. Aussi bizarre que ça puisse paraître, Fabrice et Vincent sont restés potes à la fin de la journée…
Le tour commence par un passage dans les champs où il faut, à la manière d'un jeu vidéo, laisser les drapeaux bleus à gauche et les rouges à droite. C'est clair ! Il y a encore des enduristes non latéralisés…
Suit une spéciale grass-track, départ quatre par quatre avec deux tours à effectuer à fond…
Tout se passe sans encombre et l'on voit déjà que certains esprits s'échauffent…
Nous nous aventurons dans la partie haute en craie et les choses commencent à se corser.
Quelques pilotes sont déjà en travers et peinent à monter tant ça glisse. Ceux-là ne vont pas être déçus !
On attaque la spéciale banderolée avec des grimpettes dans l'herbe grasse et de la craie en dessous. Très vite, il y a des motos partout… Au premier tour les Azimutiens passent bien. Fabrice galère un peu mais avec un peu d'aide, ça finit par monter… Les montées et descentes s'enchaînent, quelques chutes aussi nous amènent vers le bas du circuit.
Dans une grimpette, Fabrice casse son levier d'embrayage ; occis, il s'allonge dans l'herbe et se repose ! Il paraît que l'enduro est moins physique que la course à pied ; il paraît !
Nous remontons vers le haut du circuit et abordons la spéciale extrême. C'est au départ de celle-ci que Vincent se vautrera sans comprendre dans son tour de l'après-midi…
Dans une grimpette qui fait suite à une petite descente en dévers, Pascal joue au lancé de TM. Le sol a gagné : guidon tordu, radiateur plié, Pascal est rhabillé, moto propre, quand nous finissons notre deuxième tour. Rien que du normal, depuis le début de saison Pascal nous a habitué à terminer devant tout le monde, parfois avec beaucoup d'avance !
C'est réellement un très beau passage dans et le long du "ravin" avec des bifurcations "soft/hard", une balade dans les bois et, je cite, une fourche "petite bite/grosse bite". Nous aurons la pudeur dans ces lignes de ne pas dévoiler qui est passé où…
Dans un de ces passages, Vincent explique à un bénévole-organisateur qu'il attend un copain qui effectue ici ses premiers pas en enduro. La réplique est immédiate : "tu ne l'aimes pas ton pote ? En tous cas, pas sûr qu'il continuera à t'apprécier !". C'est dit…
Le Prezz, très en forme se sent guilleret ; ça glisse et il aime ça. Jeff et Olivier un peu moins !
Il n'y a pas une goutte de pluie et la piste commence à sécher. Le passage des motos aidant, ça grimpe maintenant facile…
Raisonnablement, nous décidons de déjeuner. Dans l'inscription, sont compris une bière, une frites-saucisse, dessert et café. Sympa !
A voir la violence avec laquelle certains dévorent leur assiette, on peut imaginer que les efforts du matin ont été réels…
Balou vient nous faire un petit coucou.
On se fait un peu chambrer par Pascal ou Pierre en rechaussant nos bottes car certains ont déjà décidé d'arrêter…
Il pleut depuis un quart d'heure et le parcours va devenir encore plus glissant voire impraticable…
Quand la moto tombe, il est parfois difficile de tenir debout, droit dans ses bottes. C'est du Candeloro
improvisé...
Très vite, certains coupent comme Olivier ou François.
Vincent se carbonise dans une montée de la spéciale banderolée. Pas assez de puissance, pneus lisses, 4 temps ? Quatre cents excuses donc pas une recevable ! Jean MICHEM passe debout à côté de nous sur son petit 4 temps et franchit ladite montée avec une facilité écoeurante ! La classe…
Jeff et le Prezz font parler la poudre de leur 300 Gas et ne s'en sortent pas si mal dans ce difficile exercice.
Finalement l'après-midi passe assez vite et selon les options certains auront parcouru 12 kilomètres, 24 ou 36. Rares seront les pilotes à avoir effectué 48 kilomètres ! Le Prezz qui en a bien profité, arrive dans les derniers. 4 tours ??? WEC Approved !
Dans la voiture du retour, les répliques fusent : "bon, tout n'est pas négatif…", "c'était un peu le trophée Andros…", "on s'en refait un à l'occasion… mais sur le sec, vraiment !".
Maintenant il va falloir nettoyer et réparer... Quelques heures de travail en perspective.
Tout ça pour ça ! Et pourtant... Au prochain nous serons là, affutés, un mental d'enfer et là, bordel, vous
allez voir ce que vous allez voir !!!
Pour information : quelques photos de ce training sont disponibles.